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L'Atalante
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« À quel âge cesse-t-on d'être un enfant ? ».
Après un Noël à Zurich chez sa fille Andromède, Evangelos retourne en Grèce au volant d'une voiture de luxe. En Albanie, alors qu'une tempête de neige se lève, la nouvelle tombe : sa petite-fille de 15 ans, Zoì, a disparu. L'ex-flic se lance avec rage sur ses traces à travers les Balkans, et les pistes sont nombreuses. Quelles influences l'adolescente a-t-elle subies ?
La nouvelle enquête d'Evangelos suit les rives de l'enfance et de ses prédateurs. Il affronte la violence, celle qui met fin à l'innocence des plus jeunes.
Nicolas Verdan, auteur suisse, journaliste et libraire, fusionne le rythme et les rebondissements du thriller avec les thématiques du roman noir. Comme dans Le Mur grec, il explore des enjeux de société terriblement actuels. -
« Cherchons la vérité, à défaut de faire régner la moindre justice. ».
Décembre 2010, Athènes, sur fond de manifestations antiaustérité.
Agent Evangelos, 60 ans, bientôt à la retraite, est devant son bar préféré, le Batman, quand on l'appelle pour une tête retrouvée sans corps. Au même moment, à la maternité, sa fi lle Andromède accouche, le voilà grandpère.
Il se rendre sur le lieu du crime, au bord du fl euve Evros, à la frontière greco-turque, en pleine zone militaire interdite.
L'aff aire est délicate : la Grèce doit construire un mur de barbelés pour empêcher le passage des migrants, et elle a besoin de l'argent de Bruxelles. Pour la hiérarchie d'Agent Evangelos « cette aff aire doit forcément être en lien avec les clandestins ». Mais la tête a été retrouvée près de l'Éros, un bordel pour soldats. Il faudra tout l'entêtement d'Agent Evangelos pour redonner son identité au cadavre et remonter le scénario de sa mort.
Le Mur grec s'achève avec le récit de Nikolaus Strom, entrepreneur allemand dans les clôtures de sécurité. En fuite, poursuivi par Agent Evangelos, il révèle une vérité qui corrobore la certitude du vieux fl ic : la justice ne règne pas. -
Le soir de la Saint-Valentin dans un quartier huppé de New York.
Stan attend sa femme Susannah pour un dîner aux chandelles. S'agit-il de lui faire plaisir, de raviver la flamme dans leur couple ? Non : le projet est de la tuer. Stanley, écrivain raté, fera-t-il meilleure carrière dans le crime ?
À travers cette comédie noire, Kenan Görgün fait le portrait d'un homme prisonnier d'un complexe d'infériorité, face à une femme qui a réussi. Oublie que je t'ai tuée est un « polamour » fleur bleue électrique. -
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Le téléphone mobile fait aujourd'hui partie intégrante de nos vies. Tour à tour doudou, secrétaire ou confident, il sait tout de nos joies, de nos peines, de notre travail, de notre intimité et de nos secrets. Il les conserve jalousement dans sa mémoire morte sous forme de photos, de vidéos, de courriels, de fils de discussions et d'historiques de navigation.
Mon téléphone est moi. Celui qui en prendra possession deviendra moi pour tous les autres. Et quand on se rendra enfin compte de la supercherie, il sera trop tard. Pour tout le monde.
Novembre 2016. Ilya rentre à Moscou après sept années de détention dans la zone - une de ces régions de Sibérie peu peuplées où la Russie installe des camps pénitentiaires -, bien décidé à tourner la page et à reprendre une vie normale.
À peine arrivé, il est confronté à la mort de sa mère, à une fin de non-recevoir de la femme qu'il aimait et à un monde qu'il ne reconnaît plus. La nuit même de son retour, l'esprit embrumé par l'alcool et la rage chevillée au corps, il tue l'officier de la brigade des stups véreux qui, sept ans plus tôt, l'avait piégé par simple mesquinerie. Ce faisant, il récupère son téléphone portable dont il a mémorisé le code de déverrouillage.
Le lendemain, prenant conscience de la portée de son acte, et ne se donnant que quelques jours à vivre, il n'a qu'une idée en tête : rassembler assez d'argent pour offrir une sépulture décente à sa mère. Une seule solution pour repousser l'échéance de sa mort : piocher dans le téléphone volé les bribes de la vie du policier pour faire croire à tous ses contacts qu'il est toujours en vie.
Commence alors pour Ilya une partie d'échecs simultanée : il n'a pas le droit à l'erreur contre chacun de ses « adversaires », en plus de jouer contre la montre.
Commence aussi une plongée dans les tréfonds de l'âme de celui qu'il hait, mais dont il doit assumer l'identité tant bien que mal, et avec qui il finit par se confondre.
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« À quatorze ans, la gamine fascinait presque tous les zonards du quartier, qui l'appelaient Chewing-gum, comme elle semblait élastique à force de tomber sans jamais se faire mal. Ça lui plaisait d'avoir plusieurs noms : Gomme, Gamine, Sally, Salamandre, et puis Sal ou encore Salomé, tout à la fin de la liste. ».
Place Stalingrad, Paris, l'été.
Salomé zone au milieu des clochards et des toxicomanes. Elle attend le retour de sa mère, disparue à New York. Son père flic ne semble pas inquiet. Sa soeur vit une histoire d'amour.
L'écriture de Clément Milian restitue avec vivacité les ambiances et l'action. Le rythme nous emporte, au gré des figures de skate.
Entre impertinence et émotion, l'auteur offre une voix à son personnage.
Roman initiatique fulgurant, Un conte parisien violent montre ce qui peut arriver de terrible à une jeune fille de quatorze ans.
Clément Milian est né à Nantes en 1981.
Il est l'auteur de Planète Vide, Le Triomphant et de quelques nouvelles.
Il a vécu plusieurs années dans le quartier de Stalingrad, où se situe son troisième roman. -
La vigie et autres nouvelles
Thierry Jonquet
- L'Atalante
- Insomniaques Et Ferroviaires
- 19 Juin 1998
- 9782841720729
La nouvelle est rare chez Thierry Jonquet. Mais il y trouve un espace d'écriture sans contraintes dont il s'empare avec une jubilation féroce. Place au baroque et au mélange des genres, au fantastique, à l'anticipation, à l'exercice de style au vitriol, au portrait cruel et rigolard, au plaisir de la chute qui secoue son lecteur.
Visite guidée : l'administration dans ses pompes, les tour operators de bientôt, les univers concentrationnaires de demain, le Lucifer Paramount Fantastic Show, le nettoyage ethnique des Buttes-Chaumont...
Si le parcours de ces fables noires fait froid dans le dos, ce n'est pas que l'auteur est atrabilaire. Indigné, révolté, acerbe, ça oui. Mais aussi conscient que la bêtise crée l'horreur dès qu'elle a du pouvoir, et qu'en font les frais ceux que la vie dépouille.
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Avec sa femme, son fils et son chien, Didier Martin, comptable, vit une période particulière. Depuis trois ans le pays a assigné ses citoyens à résidence. Les livraisons se font par drone. L'heure d'ouverture des fenêtres est programmée.
Le protagoniste raconte son histoire à la première personne. Petit à petit le lecteur comprend que son état mental est incertain. Il semble se plaire dans la seule compagnie de ses poissons exotiques.
L'homme écrit partout autour de lui, sur les murs, les meubles et les objets. Le monde extérieur est devenu infréquentable et Didier Martin s'en satisfait, lui qui aime l'ordre et le respect.
Dans le huis clos de cet appartement, un suspense psychologique se noue. Le quotidien routinier a mené à la folie. À moins qu'elle n'ait déjà été là, latente ?
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Tristan Madec, 30 ans, navigue en eaux troubles. Sa vie a été dévastée à 15 ans par la mort de son frère jumeau lors d'une sortie de pêche sur le lac de Grand-Lieu. Depuis il s'adonne à des drogues diverses et illicites. Son fournisseur, Vanzini, l'a conquis avec un acide en vogue :
Le Batraxil permet de faire des rêves volontaires, Tristan, bien sûr, y retrouve Anton, son frère.
Au début du roman, Tristan, qui grâce au Batraxil se croit prêt à affronter ses anciens démons, a répondu à une annonce de Jean Rostand, le biologiste, qui cherche un acolyte pour attrapper des grenouille polydactyles. Au moment où ils sont sur le lac, un jeune homme qui enterrait sa vie de garçon avec des copains se noie.
Le même jour, au matin un pêcheur a été tué sur la Loire en face de chez Tristan. Le réseau de drogue, Darknet, devait éliminer cet homme qui ne voulait plus travailler pour lui. Le tueur a vu dans son jardin Tristan et croit qu'i 1 a été témoin du meurtre, il va donc chercher à l'éliminer.
Ce que ne savent ni ce tueur ni Tristan, c'est que la police travaille au démantèlement du réseau Darknet et que le fournisseur de Tristan, Vanzini, est sur écoute ...
Or, grâce à son frère qu'il retrouve au pays des rêves et des grenouilles sous le lac, Tristan va comprendre qu'il peut aider à sauver Pablo, le noyé...
D'autant que le monde des grenouilles est en pleine ébullition. La cité d'Herbadilia, qui s'est créée sous le lac sur des bases d'égalité et de solidarité entre humains et grenouilles, subit la loi d'une grenouille dictatoriale, Dark Rainette.
Des batraciens dissidents vont entreprendre, eux aussi, de sauver le tout récent noyé en prenant contact avec sa fiancée grâce au Grand Éléphant et aux animaux fabuleux du manège des Fonds marins installés en bord de Loire dans le centre de Nantes.
Pendant tout ce temps, par un jeu de cache-cache, Tristan a échappé au tueur et aux flics ...
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" la nuit tombe et moon attend.
éveillée. trop éveillée. parcourue de douleurs et de frissons. moon ne réfléchit pas, elle n'est plus qu'instinct et douleur ; ses souvenirs sont enfermés à double tour dans un coffret de plomb. inviolable. elle est aux limbes de l'existence, n'a plus vraiment sa place parmi les vivants, n'est pas tout à fait prête pour la mort. tant qu'elle lutte encore. " moon est une enfant.
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Ce livre met en scène l'ascension (et la chute) d'un modeste employé d'une entreprise de placements fi- nanciers, Hendrik Busske, qui devient un gourou de la finance quand il a l'idée de proposer des séminaires intitulés « Alchimie de la fortune ». Cette idée lui est venue de la lecture d'un livre sur un alchimiste vivant au XIIIe siècle, volé chez un bouquiniste.
Le roman alterne les chapitres dans le monde actuel et au Moyen Âge, où l'on suit le parcours de la pierre philosophale découverte par l'alchimiste du roman qu'Hendrik a dérobé - il s'agirait d'une météorite qui, quand elle entre en contact avec du mercure à un haut degré de fusion, permet de fa- briquer de l'or.
Or une armure en or, qui avait été fabriquée au temps des croisades, avait-il appris dans le livre, est découverte à l'occasion d'un chantier de construc- tion... Hendrik contacte son frère, chercheur au CERN. Ce dernier a une explication rationnelle :
L'or fut produit à partir de mercure moyennant une puissante source de rayonnement - la météorite !
L'enjeu du livre est que le personnage principal va se trouver aux prises avec de vrais alchimistes et d'un ésotérisme actif : tout ce qu'il croyait être le fruit du hasard ou de son talent - sa réussite, la naissance de sa fille, le château dans lequel on lui a proposé d'habiter - va s'avérer être lié à des ma- chinations de l'Ordre des chevaliers teutoniques et des descendants des alchimistes de l'époque pour neutraliser ou utiliser la pierre.
Un roman sur le thème de la pierre philoso- phale à la fois grand public et curieusement « ma- térialiste ».
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Le livre raconte l'échappée solitaire d'un coureur sur une étape des Landes et ce qui se passe dans sa tête tout au long de cette longue échappée. C'est un coureur de Dunkerque car on sait bien que c'est le Nord et la Bretagne qui fournissent les cyclistes et les boxeurs. Les sports durs !
Le titre fait référence aux notions de braquet et de développement. À savoir le rapport entre la roue dentée solidaire du pédalier (le plateau) et les petites roues dentées solidaires de la roue arrière (les pignons). Plus le rapport est grand, plus on parcourt une longue distance.
C'est un livre qui continuait à se vendre en librairie à 100/150 ex. par an. Il a donné lieu à deux adaptations au théâtre, dont une avec le comédien Jacques Bonnafé qui a connu un grand succès. Après la publication du livre, Jean- Bernard Pouy est devenu une référence dans le milieu sportif. Il a même été invité à commenter le Paris-Roubaix.
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C'est l'histoire d'olivier et de maya, hansel et gretel de notre société moderne, abandonnés chacun de son côté dans le bois hanté de la dépendance.
La maison de l'ogre-psychopathe est faite d'héroïne ; pas de sentier pour en sortir. seul un homme va y pénétrer : un brave bûcheron-commissaire qui se dressera seul contre les fantômes de la drogue pour tenter de protéger malgré eux ces enfants égarés.
Car l'ogre a déjà mangé. sept petites toxicos.
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Pas besoin de rejoindre un quelconque cap Horn pour se retrouver au bout des choses et du monde.
Au bout de soi. Au bord des autres. Il suffit, par hasard, de se retrouver an bout d'un qui ? d'un quoi ? d'un quai tout simplement. Pas besoin de la nommer, cette ville qui, elle-même, est au bout de son passé, de son avenir, des temps présents, une ville fatiguée à force d'être présente, épuisée à force d'être au rendez-vous. Pas besoin de la décrire, de la dépeindre, cette ville, de décortiquer son décor.
L'air qui la parcourt va nourrir, l'espace d'un instant, cinq personnages en quête d'hauteur. Un " aria " bien suffisant pour colmater leur insuffisance respiratoire.
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Le père Ander Gajate a disparu avec un chèque au porteur de cent millions de pesetas.
Le collège catholique de Bilbao où il enseigne - à qui la donation était destinée - s'étonne d'autant plus que le chèque est encaissé à la banque par une jolie femme. Or la congrégation compte dans ses rangs le père Emilio Vazquez, ancien policier des forces franquistes qui a pris l'habit sur le tard. Rien de plus naturel que ses supérieurs, embarrassés, lui confient la mission d'enquêter discrètement.
Une longue traque commence ainsi, où l'on finit par s'interroger : qui est la proie ? Qui est le chasseur ? Quel est l'enjeu ? Car les apparences dissimulent une longue histoire de deux hommes depuis leur enfance, deux parcours, deux destins dramatiques, eux-mêmes le reflet de l'histoire violente du Pays Basque, celle depuis leu l'histoire violente du Pays Basque. " NUL N'EST INNOCENT " : un roman noir d'une émotion discrète et soutenue.
Le premier livre traduit de José Javier Abasolo.
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Ciné soledad
Francisco González Ledesma
- L'Atalante
- Insomniaques Et Ferroviaires
- 26 Octobre 2000
- 9782841721474
« Tu vois les visages en sueur, les mains au bord du ring, des lèvres qui remuent, tandis qu'un homme que tu devines confusément s'apprête à sonner la cloche. Tu n'étais jamais tombé si bas. » Gaby Miranda briguait un podium olympique, il se produit à présent sur des rings misérables face à des puncheurs sans finesse.
L'écrivain Paco Mayoral cherche en vain l'éditeur qui lui donnera sa chance.
En banlieue madrilène, un combat clandestin opposant des enfants s'achève en tragédie.
Une investigation entraînera l'écrivain des hauteurs chic de Barcelone aux franges interlopes du Barrio Chino.
Grandeur et misère du « noble art » ; un roman noir de Francisco González Ledesma.
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Intégrale des pièces radiophoniques Tome 1 ; rendez-vous avec la peur
John dickson Carr, Roland Lacourbe
- L'Atalante
- Insomniaques Et Ferroviaires
- 27 Avril 2006
- 9782841723300
Le tome 1 de cette intégrale porte le titre de Rendez-vous avec la peur, celui de la série diffusée à la BBC. L'ouvrage comprend vingt-deux dramatiques produites entre 1943 et 1955, ainsi que deux pièces hors série. Sur ces 24 textes, trois seulement ont déjà été publiés en France. Il faut découvrir le maître du roman de mystère dans son oeuvre radiophonique ; il y magnifie les ambiances et les personnages, et toujours stupéfie l'auditeur comme le lecteur.
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J'ai démarré au kilomètre 85 dans une descente.
Je fonce. a partir de maintenant, faut tenir. dans la dix-septième étape du tour de france, lilian fauger, un jeune coureur dunkerquois, s'échappe contre toute attente du gros de la troupe avec une telle hargne qu'il va faire le trou. alors lilian gamberge : si c'était son jour, son étape ? et quand, derrière, la chasse est lancée, il n'est plus qu'un fuyard, un évadé qui voit revenir sur ses traces une sorte de peloton d'exécution.
A quoi pense un homme seul dans l'effort et la douleur qui monte ? c'est la question que pose jean-bernard pouy dans ce roman : quatre heures de l'histoire d'un coureur cycliste. quatre heures : une vie ; un suspense. un roman noir aussi. car le tour, c'est encore les équipes - celle de lilian s'est construite de bric et de broc - les sponsors, l'argent, la télé - " le sport à la télé " pédale, camarade, le vieux monde est derrière toi.
Car, petit à petit, il y a le réel qui te rattrape avec son cortège de souffrance, de malheur, de petites mesquineries et de vraies embrouilles.
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« Au Sénégal, tout paraît simple, même le casse d'une banque. Il n'y a qu'a pousser la porte... Si on m'avait dit que je tenterais le coup avec une blonde carénée comme un catamaran et son type, un de ces petits blancs perdus dans les mirages de l'Afrique, j'aurais rigolé... Aujourd'hui, je ne rigole plus. L'inspecteur Samba Ndieye est à mes trousses, avec sa R 8 déglinguée et son adjoint rasta.
Finalement, rien n'est simple au Sénégal... surtout quand on est un toubab et qu'on cherche la route de Mandalay. » Richard Canal est un des romanciers majeurs de la science-fiction française. La Route de Mandalay est son premier roman noir.
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Jerry Beche devrait être mort.
Il vit seul depuis dix ans sur une Terre dévastée par une attaque virale foudroyante, quand on vient le sauver. On le kidnappe, plutôt. Puis on l'entraîne à endurer les pires épreuves et on l'affecte à une équipe d' « éclaireurs », tous ayant survécu à la fin violente de leurs mondes respectifs. Ils ont été recrutés par une organisation appelée « Autorité ».
Le corps des Éclaireurs est chargé d'explorer systématiquement des Terres parallèles où l'Humanité s'est éteinte, sur lesquelles ils récupèrent des armes et des informations.
Mais quelle est donc cette « Autorité », la mystérieuse organisation qui a sauvé Beche et ses compagnons survivants ? Comment a-telle accès aux autres fils temporels ? Et pourquoi a-t-elle besoin d'instruments de mort ?
Alors qu'il obéit tant bien que mal à ses nouveaux maîtres, Jerry en vient à se méfier de ses compagnons.
Ils forment une drôle d'équipe, leurs motivations sont loin d'être claires, et des accidents commencent à gangrener leurs missions. Jerry soupçonne l'Autorité de leur mentir, et des membres de l'équipe de l'espionner.
La situation dangereuse déjà va virer à la catastrophe, mais à qui peut-il faire confiance ?
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« ...et hop ! coincée. Pas mal, non ? Avoue que tu ne t'y attendais pas, à celle-là ! Tu coupes les ponts, tu pars au bout du monde, tu restes dix ans sans donner la moindre nouvelle ; quand je tente de reprendre contact, paf !
Tu me flanques hors de ta maison et de ta vie, sans l'ombre d'une hésitation... et te voilà malgré tout obligée de me lire. On sous-estime toujours sa vieille mère. ».
Lire Clark, c'est ouvrir les lettres d'une mère à sa fille. Cette confession épistolaire dessine le portrait d'une femme hors-norme. Elle raconte une jeunesse insouciante, un esprit libre et indépendant, un tempérament pragmatique.
Elle gère sa carrière et son corps pour faire de l'argent.
Même son accouchement devra entrer dans la légende !
La psychologie transparaît à travers les actes. Les choses basculent avec la maternité et l'arrivée d'un fils, après deux filles. Pour Clark, elle a ce projet incroyable : en faire un super-héros qui changera le monde. À moins que ce soit pour se sauver, elle.
Le prénom de l'enfant est bien sûr une référence à Superman.
Anouk Langaney fait allusion dans son texte aux personnages des univers DC Comics et Marvel. Mais nous ne sommes pas dans un texte fantastique, la fabrique du super-héros tourne à la fabrique d'un monstre. Reste à savoir qui est le monstre. La quête de justice tend vers l'entreprise criminelle familiale. Les missions conçues par la mère pour empêcher la construction d'un golf, dénoncer des pollueurs, saboter un chalutier à filet mènent au drame.
Clark est une histoire folle, appuyée par l'écriture d'Anouk Langaney. Si l'histoire qu'elle raconte provoque la stupéfaction, et l'effroi, elle est aussi drôle et grinçante. La force du roman repose sur les multiples réflexions qu'il porte, actuelles et intemporelles, sur la maternité, le rôle de la femme, l'éco-terrorisme et le monde que nous laissons à nos enfants.