En présentant l'évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l'histoire de l'égalité. Il s'appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l'on s'y mette toutes et tous.
Thomas Piketty
ANTONIO SCURATI est un romancier italien. La trilogie M est saluée par la critique internationale. Il reçoit le Prix Européen du livre pour son oeuvre.
Le 22 mai 1985, le journaliste Jean-Paul Kauffmann et le chercheur Michel Seurat disparaissent après leur atterrissage à Beyrouth. Commence alors l'affaire des otages du Liban. Tenue à l'écart par le pouvoir, l'épouse du journaliste, Joëlle, soutenue par un vaste collectif, se lance dans un combat qui touchera la France entière. Leur fils, l'historien Grégoire Kauffmann, revisite ce temps fort des années 1980, à l'apogée de la gauche mitterrandienne. Il mêle au portrait de l'époque ses souvenirs d'adolescent qui a vécu ce drame de l'intérieur.
À partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. À l'encontre du récit hyperinégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain.
En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.
Avec une nouvelle préface inédite de l'auteur.« Un prodige. » Le Monde des LivresIl y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ? Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur. Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage... et notre futur.« Pharaonique. » Télérama« Magistral. » Le JDD
L'époque contemporaine a vu l'émergence de conflits planétaires. Des sociétés entières ont été bouleversées. À leur tête, des dirigeants capables de galvaniser les foules, qui détenaient un terrifiant éventail d'instruments de contrôle, de propagande et de mort.
Le nouveau livre de Ian Kershaw propose une analyse lucide et stimulante des conditions d'émergence de cette toute-puissance, en passant au crible les personnalités et les moyens d'action de ces autocrates, qu'ils agissent sur la scène mondiale (Lénine, Staline, Hitler, Mussolini) ou que leur rôle se cantonne à une échelle plus nationale (Tito, Franco). Qu'est-ce qui, chez ces individus, et à l'époque où ils vivaient, leur a permis d'exercer un pouvoir aussi illimité et meurtrier ? Et qu'est-ce qui a mis fin à cette ère de terreur ?
Rassemblant un groupe de figures contrastées, qui inclut aussi de grands dirigeants tels Churchill, de Gaulle, Adenauer, Gorbatchev, Thatcher et Kohl, Kershaw utilise sa connaissance unique du champ politique pour réfléchir à la manière dont des chefs politiques, en tout point différents, ont exercé le pouvoir et changé le monde.
Un ouvrage vif et passionnant par l'un des meilleurs analystes de l'histoire politique de du XXe siècle.
Mai 1938. Quelques semaines après l'Anschluss, Hitler se rend en visite officielle en Italie. C'est le début d'une mécanique implacable qui mène au pacte d'acier italo-allemand et à un durcissement de la politique antisémite italienne.
De 1938 à 1940, Mussolini se rapproche inexorablement du régime nazi, face auquel les puissances européennes semblent paralysées. Dans ce roman historique où tout est vrai, archives et récit s'entremêlent pour raconter les deux années où Mussolini et Hitler ont achevé de précipiter l'Europe dans le bain de sang de la Seconde Guerre mondiale.
Un face-à-face captivant, une bataille avant la bataille, un jeu de séduction et d'emprise entre deux monstres. Antonio Scurati fait un récit magistral d'une actualité dérangeante, qui interroge la fragilité de la démocratie face à la menace du totalitarisme aux portes de l'Europe.
Réunissant plus de deux cents cinquante chercheuses et chercheurs issus du monde entier, ce livre nous invite à regarder la colonisation française en face, avec les yeux des colonisés et des colonisateurs. Les meilleurs spécialistes mettent à notre disposition une connaissance profondément renouvelée de la domination coloniale, de ses formes parfois surprenantes, de ses effets dévastateurs, de ses limites longtemps ignorées, ainsi que de ses rémanences actuelles.
Dans une époque tout entière dominée par les questionnements identitaires et les affrontements mémoriels, ce livre collectif restitue de manière lucide, accessible et passionnante, la grande diversité et la complexité des situations coloniales en Afrique, en Asie, en Océanie et dans les Amériques.
De la colonisation est née une histoire à la fois riche et violente, tissée d'innombrables échanges, qui fait de nous ce que nous sommes. Colonisés et colonisateurs ont été à la fois liés et transformés à jamais par cette expérience qui retrouve ici toute sa place - à bien des égards centrale - dans l'histoire de France.
Pour déjouer les évidences et répondre aux interrogations contemporaines, cet ouvrage part du présent et remonte le fil du temps jusqu'aux sources méconnues du passé dit « précolonial ». En inscrivant le fait colonial français dans le temps long - du XXIe au XVe siècle - des relations entre la France et le reste du monde, cette histoire globale en appréhende les continuités, les ruptures et les singularités. Ainsi peut-être comprendrons-nous mieux qui nous sommes.
Direction : Pierre Singaravélou.
Coordination : Arthur Asseraf, Guillaume Blanc, Yala Kisukidi, Mélanie Lamotte.
Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l'a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s'est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution: l'identité et l'illégitimité, les sentiments et l'ambition, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, la place des enfants et l'invention de l'intimité, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes.
La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman. En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller.
Or, soleil, chaleur, citron, prospérité, soufre, mensonge, bile, trahison, folie.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur jaune racontée par l'historien Michel Pastoureau.
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. Le livre de Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l'Antiquité la plus reculée jusqu'aux sociétés contemporaines. Il s'intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses, la création artistique.
Avant le XVIIe siècle, jamais le blanc ne s'est vu contester son statut de véritable couleur. Bien au contraire, de l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a constitué avec le rouge et le noir une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. De même, pendant des siècles, il n'y a jamais eu, dans quelque langue que ce soit, synonymie entre « blanc » et « incolore » : jamais blanc n'a signifié « sans couleur ». Et même, les langues européennes ont longtemps usé de plusieurs mots pour exprimer les différentes nuances du blanc. Celui-ci n'a du reste pas toujours été pensé comme un contraire du noir : dans l'Antiquité classique et tout au long du Moyen Âge, le vrai contraire du blanc était le rouge. D'où la très grande richesse symbolique du blanc, bien plus positive que négative : pureté, virginité, innocence, sagesse, paix, beauté, propreté.
Accompagné d'une abondante iconographie, cet ouvrage est le sixième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
Déporté du ghetto de Theresienstadt au camp d'extermination de Treblinka, où il a rejoint le petit millier d'«esclaves travailleurs», Richard Glazar relate son quotidien, puis son évasion. Rescapé, il est l'un des grands témoins des procès de Treblinka - doté d'un sens du détail, de la nuance et de l'exactitude hors du commun, estiment les historiens. Claude Lanzmann le considère comme l'un des personnages les plus importants de "Shoah". À la fois poignant, palpitant et d'une absolue dignité, ce récit demeurera l'un des témoignages les plus puissants sur le quotidien et l'horreur des camps de la mort.
L'idée d'extraire de ma biographie les quelques passages qui peuvent être regardés comme d'utile pédagogie vis-à-vis de la jeunesse d'aujourd'hui m'a paru séduisante. Simone Veil. Cette édition pédagogique regroupe les quatre premiers chapitres d'Une vie et couvre la période 1927-1954. Ce que Simone Veil a vécu durant ces années - où elle passa d'une enfance protégée à l'horreur des camps de concentration, puis retourna à la « vie normale » - sans pouvoir partager son expérience avec ceux qui ne l'avaient pas connue, s'inscrit dans le nécessaire devoir de mémoire des jeunes générations. Source de réflexions, son sobre récit est également une leçon de courage et d'espoir.Édition annotée par Isabelle Hausser.En annexe : extrait du discours de réception de Simone Veil à l'Académie française par Jean d'Ormesson ; extrait de l'interview donnée par Valentine Veil au magazine Elle.
De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.
" C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. " Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
" Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un grand récit, passionnant et vrai. " Michelle Perrot
«Au Docteur Grange,Le dernier HOMME que j'aurai rencontré dans ma vie.Je suis arrivé dans son hôpital déjà serein, mais peut-être encore troublé. Dès les premiers mots, il a su me rappeler les termes - ou plutôt le terme - de la condition humaine, avec assez de délicatesse pour que je retrouve immédiatement ma joie de vivre, si courte que l'on puisse en fixer l'échéance.Obtenir des malades qu'ils meurent joyeux parce que confiants n'est pas donné à tout le monde. Demandez-lui le secret, il le possède.»Pierre Sanguinetti
Tous les fronts dans un seul livre.
Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse également à l'ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique... - sans oublier l'histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l'auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s'attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l'exigence formulée par Albert Camus dans L'Homme révolté : On estimera peut-être qu'une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d'êtres humains doit seulement, et d'abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise.
Depuis cent cinquante ans, la Commune de Paris de 1871 n'a cessé de susciter débats, enjeux de mémoire et relectures ultérieures, y compris parmi ceux qui s'en sont réclamés. Cet événement continue de faire l'objet de nombreux mythes et fantasmes.
Mais que fut, en réalité, la Commune ? Quels enjeux a-t-elle soulevés, et quelles controverses en entourent la mémoire ? Quels lieux emblématiques de la capitale a-t-elle marqués de son empreinte ? Enfin, qui étaient celles et ceux qui y ont pris part ?
Dans ce volume, un collectif de chercheurs et spécialistes présentent l'ensemble des connaissances sur cet événement, et proposent une entrée sans équivalent dans cette page à vif, souvent méconnue de l'histoire sociale française et internationale.
Parmi les machines qui hantent nos vies quotidiennes, le tapis roulant est celle qui traverse le plus insidieusement tous les secteurs d'activité : des tapis mobiles sur chaîne d'assemblage aux tapis de caisse de la moindre supérette en passant par ceux dévolus à l'exercice corporel du fitness. Travail posté, rituel consumériste et souci hygiénique de soi : trois postures qui, chacune à sa manière, nous condamnent à l'éternel recommencement d'une marche forcée.
Cet essai veut en retracer la généalogie, plus sinueuse et méconnue qu'il n'y paraît. Sans s'attarder sur les grues à tympan de l'Antiquité romaine, on passe en revue bien des appareils oubliés - le moulin disciplinaire des prisons de l'ère victorienne, le manège à plan incliné des agriculteurs du XIXe siècle ou le trottoir mouvant de l'Exposition universelle de 1900 - avant d'aborder les usages plus récents de cet outil crucial du management fordien, de la consommation de masse et du test d'effort cardiovasculaire.
Au fil de cette enquête, toutes sortes de matériaux historiques sont mis à contribution : des brevets d'obscurs inventeurs aux running gags du cinéma muet.
Et, à l'arrivée, on retombe sur notre très contemporain tapis de course, cette figure terminale du mythe progressiste : de grands bonds en avant qui, la plupart du temps, ne nous ont avancés à rien.
Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d'un monde nouveau. D'autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l'oubli.
C'est sur l'un de ces livres discrets que se penche aujourd'hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s'il est quelque peu oublié, il n'est pas totalement anodin puisqu'il s'agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd'hui l'histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l'auteur l'occasion d'évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l'édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu'est-elle devenue aujourd'hui ?
Des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis, Irene Vallejo nous fait découvrir la route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à leur immense pouvoir et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits.Un périple picaresque, aussi haut en couleur que sûr en références. Érudit et lyrique, passionné et précis. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Avec un talent fou, la philologue conte les tribulations des livres au fil des siècles. Palpitant. Juliette Cerf, Télérama.Prix national de l'essai 2020 (Espagne).Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.
Le récit inédit de la femme qui sauva soixante mille oeuvres d'art pillées par les nazis.
Cette femme a sauvé plus de soixante mille oeuvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais personne ne connaît son nom : Rose Valland.
Lorsque Goering débarque à Paris pour se servir parmi les collections spoliées aux Juifs, elle est là, qui espionne, fondue dans le décor, insoupçonnable. Elle voit et note tout. Les titres, les artistes, les propriétaires, les origines et les destinations. Au risque d'être fusillée ou déportée.
Elle poursuit sa mission de justice jusqu'à sa mort, mais son obsession du secret touche jusqu'à sa vie privée, jugée inavouable.
Pour résister, il faut savoir disparaître.
Le roman de sa vie lui redonne sa place dans l'Histoire.
Une biographie ardente, qui a l'allure d'un roman d'aventures Jérôme Garcin, L'Obs
La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine.
Et si la fragilité de la vie et de la politique au XIXe siècle provenait du plâtre ?
Alain Corbin met à nu les effets des matériaux sur nos modes de pensée, et nous rappelle que l'histoire de l'humanité s'est toujours construite autour de matières : pierre, bronze, fer, marbre...
Après la Révolution, le plâtre servait à tout : bâtir, consolider, mouler, décorer... Support facile à manier, peu coûteux, il est omniprésent, du masque mortuaire de l'empereur Napoléon Ier jusqu'aux bibelots d'intérieur. Le plâtre est roi !
Un roi fragile. Le plâtre se brise en mille morceaux. Il signe l'entrée dans le règne de l'éphémère et les femmes, les hommes de ce temps peinent à s'ancrer dans la durée. En quelques décennies pas moins de sept régimes politiques se succèdent.
Après 1860, l'âge du plâtre s'estompe ; vient le temps de la poutrelle métallique, du béton, puis du plastique.
Dans ce livre, Alain Corbin réinvente l'âge du plâtre.