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Black Out
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Dans ce cinquième roman de Pierre Frémont, la joyeuse équipe de Josselin se retrouve, malgré elle, face à l'industrie du trottoir, oeuvrant à Limoges et à sa périphérie. Le terme fils de pute n'a peut-être jamais si bien été porté.
Tout en fustigeant quelques travers de la société, avec le verre à la main, les limiers mènent une enquête aux multiples rebondissements. Les traques et les poursuites permettent de découvrir certains lieux insolites de la région limousine.
La solide équipe, encore une fois soumise à rude épreuve, s'en sortira-t-elle indemne ? -
Quatrième de couverture :
« Ceci n'est pas... une quatrième de couverture » Une prostituée, un cuisinier talentueux, une passagère de train, une rencontre sur internet, une mystérieuse voisine...
Sous une plume tranchante ou aigre-douce, découvrez ces personnages, leurs travers, des faux- semblants et leurs revers, des coups de sang, des écorchures, des excès sous toutes leurs coutures...
À travers ces nouvelles, l'auteur nous balade entre idées noires, humour et humeur roses, rire jaune... ou l'inverse. Des nouvelles qui jonglent élégamment avec l'absurde, le poétique, le sensoriel.
Quatorze histoires de grincements de dents, de virages mal négociés, d'espoir en pente douce.
La folie dans tous ses états, dans tous ses éclats !
À lire sur un fil...
Bons tremblements et délectation. -
Tshwane Mosaïk ([tswané], nom de la municipalité de Pretoria) est un thriller passionnant, impliquant une vingtaine de personnages qui, en apparence, ne se connaissent pas. Le fil de ce récit en mosaïque noue les différents liens qui existent entre les protagonistes.
Tout part du meurtre de Rasmus Larsen, un Danois qui travaille pour sa mère dans le commerce d'art premier africain, venu en Afrique du Sud pour affaires. Sidsel, la demi-veuve de Rasmus, engage Boomslang, un détective privé, pour enquêter sur Codette Verduche, puisque son nom est retrouvé dans la poche du défunt.
Codette, la principale suspecte, est une mosaïste française qui arrive à Pretoria pour refaire la piscine de Jenny et Themba Botha, les voisins de son cousin. Elle se retrouve malgré elle dans la tourmente, puisqu'une coïncidence fait que les frères et soeurs Botha s'avèrent également être les partenaires d'affaires de Rasmus.
Boomslang, aussi pataud qu'inefficace, se fait aisément berner par Jenny Botha, la véritable meurtrière, pour l'envoyer sur de fausses pistes.
Il est révélé à la fin du roman que c'est la mère de Rasmus qui a commandité son assassinat, car elle ne veut en aucun cas le voir hériter de l'entreprise familiale, le considérant comme un dangereux incapable. -
Dans ce deuxième roman, on retrouve quelques-uns des personnages attachants d'Un salaud au salon. Pour leurs vacances, ils pensent profiter de la tranquillité de la campagne limousine, mais la sérénité de leur séjour va être troublée par les agissements d'une inquiétante nébuleuse...
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Tours de cochon sur le plancher des vaches
Fremont Pierre
- Black Out
- Roman Noir
- 1 Janvier 2016
- 9782356521194
L'auteur prend un malin plaisir à situer ses romans dans la ville de Limoges et ses environs. Il reprend tous les codes du roman noir moderne avec une truculence et une gouaille digne des séries noires de la grande époque. Tous les ingrédients du roman policier sont là, même si la présence policière est discrète et que l'auteur préfère mettre en scène un groupe de néo-ruraux autour de son héros Josselin dans des récits rocambolesques mais fortement ancrés dans le réel. N'hésitant pas à puiser dans ses indignations et dans les inquiétudes du mouvement social, il leur donne corps au coeur du terroir limousin. Mais il sait également camper les rapports humains et l'amitié, celle qui se partage avec un verre de vin.
Son dernier roman ne fait pas exception à la règle. Josselin et sa bande y sont confrontés à d'étranges fermiers qui convoitent leur coin de campagne limousine pour y installer un élevage industriel et qui s'avèrent prêt à tout pour parvenir à leurs fins. -
Le Salon du livre oublié a dressé son chapiteau place de la Motte à Limoges. Un crime, suivi de plusieurs disparitions, met le salon en ébullition. Une course contre le temps s'organise pour tenter d'empêcher le tueur de commettre d'autres meurtres.
Les dessous de l'enquête révèlent les fortes racines sociales des personnages et nous entraînent dans plusieurs endroits connus ou insolites de Limoges.
Ce premier roman policier de Pierre Frémont a initié les mésaventures de la joyeuse équipe de Josselin, embarquée, malgré elle, dans des situations embarrassantes.
Du même auteur : Nid de vipères, Requiem pour un enfoiré, Tours de cochon sur le plancher des vaches, Fille de joie pour fils de pute et Le silence du corbeau. -
Ce sixième roman policier voit Josselin et son incorruptible équipe pris dans la tourmente d'une série de meurtres. Quel est cet énigmatique corbeau, muet et sournois, qui semble régler ses comptes avec la collectivité, en exécutant des personnages influents de la société.
Les mésaventures des limiers vont les amener à sillonner la région limousine et découvrir de nouveaux lieux insolites, certains méconnus, où se sont déroulés les drames. Leur ténacité légendaire va à nouveau être mise à rude épreuve. Malgré tout, habitués aux choses improbables, les compères vont continuer à fustiger quelques travers de la société bien-pensante, un verre à la main, et ainsi, faire face à l'adversité. -
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Il existe en ce monde des êtres supérieurs tels que Mozart, dont l'art se hisse au niveau du divin et dont les oeuvres magiques déconcertent les autres humains. Même s'il faut de l'acharnement dans le travail pour atteindre le firmament, où vivent à jamais les âmes et les oeuvres de ces hommes au-dessus de la norme, il faut reconnaître que l'échelle, qui les a fait gravir la montagne de la perfection, émane de quelque chose d'irrationnel et d'inexplicable. Et ce n'est certainement pas la quête de la gloire. Il suffit de voir combien d'entre eux sont morts tels des chiens galeux, dans la misère et l'anonymat.
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L'honneur je sais pas ce que c'est ! Par contre je suis fou. L'asile à treize ans. Ne faites pas cette tête-là ! Je n'étais pas dangereux. Un fou gentil. Libérez-moi, s'il vous plaît ! Je ne veux pas mourir enfermé. S'il vous plaît...
Te fatigue pas, ils comprennent pas le français. Par contre toi, tu me déçois. Ah ! Au milieu de la misère, Monsieur pavane Monsieur fait le fier. Mais couleur kaki, on se chie dans le froc...
Et ouais, je chie dans mon froc. Tu peux m'expliquer ce que c'est l'Honneur, pour quelqu'un qui galère depuis toujours, ce qu'est la fierté pour quelqu'un qui s'est toujours fait enculer ?
La fierté, quand on se fait enculer, c'est de ne pas dire merci. -
Avez-vous La Main Verte ?
Aimez-vous jardiner ?
Êtes-vous en quête de bonnes astuces pour rendre vos plants plus robustes, vos rosiers plus fleuris et vos buissons plus fournis ?
Si c'est le cas, cette histoire vous donnera un excellent conseil...
À ne surtout pas suivre !... -
A l'americaine, ou comment s'est ecrit : le coeur sur la main
Forbes Pascal
- Black Out
- Roman Sanglant
- 15 Octobre 2008
- 9782916753058
À l'américaine, pourquoi ? Parce que tous les esprits sont désormais dirigés, modelés, façonnés par les idéaux américains, et préférentiellement par tous les clichés et stéréotypes issus des films hollywoodiens aux budgets surdimensionnés, bourrés de cascades en tous genres, de meurtres abominables et de sexe à la limite de la pornographie. Alors pourquoi ne pas profiter de cette puissante déferlante pour écrire un roman dans la même veine, à l'américaine ? Et bénéficier un peu du rejaillissement des succès du box office ? Fonctionner « à l'américaine », c'est aussi une manière employée par certains réalisateurs pour proposer leurs films aux producteurs, ne présentant seulement que des trames, que de vagues synopsis de scénarios. Pascal Forbes part de ce principe pour décrire la romance, l'histoire d'amour qu'il a la ferme intention de raconter, d'écrire avec ses tripes, d'une traite, sans prendre de repos, se laissant emporter par son inspiration oscillante. Le lecteur est ainsi absorbé dans le monde de la création littéraire naïve, réalisée pour plaire aux masses, sans message philosophique, sans questionnement ardent sur la tournure que prend notre monde, un ovni littéraire créé pour divertir d'un côté, et de l'autre, affranchir sans leçon ni morale les lecteurs sur le cheminement tortueux de la rédaction pure, entre l'imaginaire contrôlé et le résultat fuyant...
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Premier tome du triptyque mythologique de Richard Palachak sur L'esprit slave : Yojo, l'artiste torturé par ses pulsions créatrices et par la corruption humaine. Une lecture de Frédéric Lanoir. Livre audio d'une durée de 59 minutes et 57 secondes fourni sur un clé USB de 32GB avec une dragonne.
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La cinquantaine, médicalement, devrait signer l'arrêt des boissons fortes. Pour végéter jusqu'à cent ans, la cinquantaine médicale devrait avoir l'odeur de l'eau. Asperges bouillies, jambon blanc maigre - l'adjectif maigre reviendra souvent - purée sans beurre sans sel fromage à vingt pour-cent de matières grasses, fruits. Pas de vin pas de café. Un avant goût de la maison de retraite. » Idée présupposée d'un avenir banal pour des derniers jours on ne peut plus ennuyeux, autrement dit : des lendemains de vieux pantouflard, sans lendemain, justement. Une insignifiante perspective de fin de vie qui était sans compter sur les surprises que réserve l'existence... Et quelles surprises ! Voir tant de membres de son entourage s'évaporer ainsi dans la nature, être soupçonné de meurtre, fuir et être fui, ne plus savoir quoi penser, en arriver à envisager sa culpabilité...
Christian Brissart nous brosse le tableau d'un employé de banque désabusé qui a la fâcheuse tendance de cristalliser les faits divers étranges. Autour de lui gravitent autant d'individus louches que de fils à papa, et s'accumulent autant de disparitions inexpliquées que d'apparitions morcelées. Un récit semi autobiographique touchant, relevé de quelques notes sanguinolentes, le tout baignant dans un désagréable sentiment de fatalité, une sensation d'irrémédiable qui a l'odeur de l'eau.
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Premier livre audio des éditions Black-out :
Une Semaine à Vierzon, Carnet d'Aventures.
De Christian Brissart Extrait du recueil de nouvelles noires « L'Arrache Lecteur » paru aux éditions Black-out en mars 2008, cette nouvelle aux faux airs de périple Kerouaquien vous mènera bien plus loin psychologiquement que géographiquement...
Une semaine à Vierzon, carnet d'aventures ou l'histoire banale de l'exil sentimental d'un névropathe, une fuite vers l'espoir destructeur d'un nouveau lendemain...
Humour, émotions, folies, noirceur et tristesse, un panaché de vie, extrait d'une aventure surprenante dans un monde sans aucune surprise... -
Grand habitué des fanzines, dans lesquels il a pu aiguiser sa plume, Romano débarque avec une toute première parution exclusivement réservée à ses histoires les plus sombres, ses délires les plus dérangeants. Romano sait mener le lecteur à l'exact endroit de ses envies, pour le surprendre d'une claque parfois si violente qu'elle en donnerait presque des nausées...
D'où l'avertissement : lecture déconseillée aux estomacs mal accrochés...
Dans ce recueil vous retrouverez les nouvelles : « Tri sélectif », « Droits d'auteur », « La main verte », « Jalouse », « Conquête clandestine ».
Avec dans le coeur une certaine fierté colorée d'une pointe de timidité et d'inquiétude, c'est un peu de lui-même qu'il livrait au monde, dévoilant une part de son intimité et autorisant les critiques à propos de son bébé, qu'il avait enfanté à la fois dans le plaisir et la douleur. La majorité le trouverait franchement laid ; d'autres conviendraient qu'il ne lui ressemble pas beaucoup, finalement, à part peut-être les yeux ou le nez ; un petit nombre enfin serait probablement réjoui par la venue de ce bout de chou qu'ils trouveraient bien mignon et tâcheraient d'apprécier simplement.
Il avait éprouvé un bonheur incomparable à le façonner, le nourrir et le faire grandir, mais il avait aussi beaucoup souffert, confronté à ses propres limites, face à tout ce qu'il ne parvenait pas à exprimer malgré ses efforts.
Bien sûr ses histoires n'étaient pas une grande oeuvre qui révolutionnerait la littérature, loin s'en faut, et Abel en était bien conscient, mais il y avait mis tant de coeur, tellement de sincérité et d'énergie, qu'il les estimait comme les plus belles choses qu'il eut créées, même s'il les avait grevées malgré lui d'innombrables handicaps qui ne pourraient jamais être compensés. -
Ecrivain de longue date, Christian Brissart est de ceux qui jouent avec le cynisme comme un bambin jouerait au puzzle au beau milieu d'une autoroute : la cruauté est visible certes, mais elle prête tout de même à sourire.
Vous êtes prévenus.
Ne vous offusquez pas alors, vous, critiques de tous bords qui par mégarde viendraient à feuilleter ce recueil, il est mordant et subversif, et il risque de sévèrement écorcher toute conscience prosaïque présumée insensible à l'art délicat de l'humour noir...
Lecture déconseillée aux censeurs sensibles.
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Adam, Coco, Sigmund, Tonio, Zoé...
Voilà des noms qui évoquent peut-être en vous quelques sentiments mitigés ?
Ecorché vif, cerveau brûlé, d'inclination neurasthénique ou suicidaire, du misogyne au fou furieux en passant par le plus commun des amnésiques antérogrades...
Vous les connaissez ?
Non...
Et pourtant... aux confins des méandres de votre personnalité... ils pourraient bien parvenir à vous ressembler...
Tous ces gens de fait ne sont pas à l'article de l'extinction. Ils pourraient fort bien faire partie de votre entourage, ils pourraient être un de vos voisins, un cousin ou même votre paternel et leur caractère marginal ne les rendrait pas pour autant foncièrement détestables...
Apprenez à les connaître au travers de ces quelques nouvelles - courts extraits de leur vie - qui vous transporteront au sein d'introspections profondes entre futile mal-être et destin funeste.
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Lili, Archy, Cherry, Anders, Nono...
Cinq nouveaux inscrits à l'école de la vie... et par-là même, à celle de la mort aussi...
Rassurez-vous, cet opus est bien plus gentillet que son prédécesseur. Hé oui... Le pourcentage de décès a accusé malgré l'auteur - et cela risque d'en chagriner quelques-uns - une légère diminution...
Disons... d'à peu près... 25%. Navré.
Certes moins de cadavres, mais... plus de déceptions... Le tout baigné dans une harmonieuse dérision :
L'ironie du sort.
Pourquoi essayer d'avancer plus vite que le destin ne le permet ? Pourquoi aller chercher trop loin ce que l'on a à ses côtés ? Pourquoi s'attacher encore aux liens qui s'effilochent et sont condamnés à céder ?
Par amour ? Par égoïsme ? Par stupidité ?
Manifestement les trois mon Capitaine, panachés en un élixir de sénescence dont la fiole serait matinée d'un peu de bonne volonté volée et de beaucoup de peine perdue...
Lecture déconseillée aux âmes en perdition.
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TIJUANA inaugure le « Cycle de Catalpa », une fantaisie romanesque en sept volumes dont l'action se situe, la plupart du temps, entre les côtes américano-mexicaines occidentales et l'île de Catalpa où vit Guy Misty, le narrateur.
Quelques excursions nous mèneront néanmoins du côté d'Ostende, mais aussi de New York (durant l'été 1977 où sévit à Yonkers le funeste « Fils de Sam ») à Cluj-Napoca (Roumanie), ou de l'île séparatiste de Konzxside à Loch Lake Island, sur les traces d'un hypothétique Saint Bob.
Nous aurons l'occasion de croiser de multiples stars hollywoodiennes, des cinéastes, des musiciens, des chanteuses, des écrivains (dont un célèbre prix Nobel censé être mort), des peintres et des sculpteurs, quelques sportifs, ainsi qu'un producteur de séries Z et un critique littéraire snobinard.
Bien entendu, derrière ces exhibitions s'ourdit une vraie énigme (que tente désespérément de résoudre le détective Fastero), mais il faudra au mieux attendre l'an 2022 pour y voir un peu plus clair.
Notre premier tome présente les principaux acteurs de la saga, en familiarisant peu à peu le lecteur avec les ambiances sombres d'un monde en morceaux - ce qui n'est pas si mal.
Texte de Marc BRUIMAUD 12 polaroïds de Pascal LEROUX -
Joseph erre parmi les ruines : la tour Eiffel est envahie de lierre et les saumons nagent dans la Seine, redevenue limpide. Joseph est un chat, à l'origine de la rébellion contre les humains qui détruisent tout ce qu'ils touchent au nom du fric amen. Et grâce à ce chat, qui par contagion a fédéré le genre animal, le genre humain va être décimé, peu ou prou. Révolution écologique, car la seule façon de sauver la planète, selon lui et quelques autres mammifères éclairés, est d'éradiquer la race qui se croit supérieure. Aussi l'Homme fuit-il en pure perte le chat, le lion et la nature en colère...
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Poetique du morcellement
V. Janulewicz Romano
- Black Out
- Nouvelles Noires
- 25 Octobre 2014
- 9782916753287
Dans un effort qui lui arracha un grognement furieux, Laura s'arc-bouta une nouvelle fois. Écrasant de ses dents la gaine du câble électrique qui la muselait, bandant les muscles de son corps au maximum, elle essaya de faire céder les liens qui lui déchiquetaient les poignets et lui donnaient l'impression que ses chevilles étaient boulonnées par des rivets.
Elle secoua la tête mais le sac qui l'enveloppait était trop serré. Il ne bougea même pas ; Laura ne tarderait pas à manquer d'air. La jeune femme paniquait, consciente que ses forces l'abandonnaient. Elle luttait sans relâche, comme une bête prise au piège, depuis un temps qui lui semblait une éternité. En vain. La chaleur de son propre souffle, de plus en plus court et rapide, lui devenait insupportable. Ses tempes cognaient, elle défaillait. Elle se sentit soudain happée par un vide sans fin, à la mesure de son abattement et de son désespoir. -
Elle était pas belle et lui ne valait guère mieux : ils étaient faits pour s'entendre et c'est ce qu'ils faisaient. Sarah était un sobriquet de sorcière, mais elle s'en foutait. Lucas, lui, était casseur de cailloux, métier devenu rare de nos jours. Il aurait tout aussi bien pu s'appeler Colas et être concasseur de cacao, mais les cacaoyers se faisaient rares du côté de Saint Nazaire le Désert. Au lieu de ça, ils filaient le parfait coton et, bien qu'hérétiques, bénissaient le ciel tous les matins de leur donner une si jolie vue sur la Drôme en ouvrant les volets.
Ils n'étaient ni mariés ni pacsés ? quel vilain mot ?, ce qui leur avait valu d'être excommuniés de leurs territoires familiaux respectifs et les arrangeait bien, car ils avaient fui leur foyer aux alentours de la majorité : Lucas avait fui ses parents, les parents de Sarah avaient déserté Saint Nazaire pour se chaussonner jusqu'à leur trépas dans une vilaine maison de retraite, à Montélimar.
Amants tout simplement étaient-ils, et se foutaient pas mal de ce que pensaient leurs tribus. Et réciproquement.
Une certaine conception de la liberté...
...et l'histoire aurait pu s'arrêter là.
Seulement voilà, l'oncle d'Amérique vint à trépasser, lui qui possédait une fortune colossale et Lucas comme unique héritier. -
Le « Cycle de Catalpa », c'est un peu comme « XIII » : il y a un narrateur, quelques héros, des héroïnes, et beaucoup, mais alors beaucoup, de personnages secondaires dont le lecteur peut légitimement se demander qui ils sont et quelle sera leur destinée.
La série des « Nouvelles Orphelines », que nous inaugurons avec « Bettina & le Matador Errant », vous dévoilera donc, une fois par an jusqu'en 2022, l'histoire souvent tragique de ces « utilités » qui méritent bien qu'on leur consacre une plaquette, en regard de l'imposante architecture constituée par les sept tomes de la saga - pour chaque étrenne une figure révélée ; ici et maintenant Bettina Di Loënig, silhouette fantomatique hantant les plages de Leucadia dans le chapitre 3 de « Tijuana », demain Carmilla Broadaway (« Catalpa »), puis Rebecca Filip (« Loin de Tijuana »).