Filtrer
Frédéric Le moal
-
Le pape de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide.
Le 19 décembre 200, une violente tempête médiatique se déchaîne contre la mémoire de Pie XII lorsque Benoît XVI signe un décret reconnaissant ses vertus héroïques, prélude à sa béatification dont le procès avait été ouvert dès octobre 1967. Que s'est-il donc passé pour que l'image de ce souverain pontife, qui régna sur l'Église catholique de 1939 à 1958, se fût dégradée à ce point en cinq décennies ? Comment un homme peut-il passer du statut de héros, remercié par les survivants de l'Holocauste, à celui de complice passif de l'Antéchrist, reclus dans un coupable et lâche silence face à l'extermination de millions d'innocents ?
Frédéric Le Moal rouvre le " dossier Pie XII ". Grâce à la toute récente ouverture des archives vaticanes (2020), il a eu accès à tous ces documents qui nous font pénétrer au coeur de la Curie, jusqu'au bureau même du pape. Il brosse ainsi à nouveaux frais le portrait de ce Romain de culture, de coeur et d'esprit vite repéré et formé pour devenir l'un des plus brillants diplomates du Saint-Siège. Eugenio Pacelli embrassa la carrière diplomatique sans jamais cesser d'être pasteur, gravissant les échelons jusqu'à devenir le secrétaire d'État de l'intransigeant Pie XI auquel il succéda en 1939 après l'un des conclaves les plus brefs de l'histoire. Devenu Pie XII, il affronta le cataclysme d'une guerre déchaînée par une Allemagne qu'il aimait mais que défigurait le paganisme nazi ; un conflit au coeur duquel étaient en jeu la survie de l'Église catholique tout autant que la civilisation chrétienne. Mais il fut aussi le pape d'une autre guerre, plus froide celle-ci, quoique meurtrière pour l'Église, celle opposant les États-Unis à l'URSS. À force de se concentrer sur la période 1939-1945, on en oublie que son pontificat vit éclater le conflit Est-Ouest et plusieurs de ses crises violentes (le blocus de Berlin, la victoire de Mao en Chine, les guerres de Corée et d'Indochine) avant de devoir s'adapter à l'ambigu dégel amorcé par Khrouchtchev après la mort de Staline.
Si les pièces récemment exhumées des cartons rompent en visière avec l'accusation de nazisme et d'antisémitisme d'une part, et expliquent les raisons de la stratégie de silence - réelle - du pape d'autre part, elles révèlent ce qui se cachait derrière cette attitude déroutante.
La personnalité de Pie XII, très complexe, ne favorise pas, il est vrai, l'apaisement de la disputatio. Il ressort que le maître-mot de l'action d'Eugenio Pacelli fut la prudence. Or, notre époque chérit toujours la figure du sauveur et du grand homme, du type Churchill et de Gaulle. La prudence et la modération, vertus chrétiennes chantées par la Bible, sont en fait retournées contre lui. C'est à ce titre que lui est désormais refusée une place au panthéon des grandes figures de la Seconde Guerre mondiale. -
Une synthèse novatrice et référente.
Qu'est-ce que le fascisme ? Cette question ne cesse de se poser aux historiens avec la même force qu'aux contemporains de Mussolini. Fut-il un mouvement réactionnaire, conservateur ou révolutionnaire ? Se situait-il à gauche ou à droite ? Autre question cruciale : quelle place y occupa le Duce, et peut-on réduire le fascisme à un simple mussolinisme ?
Le présent ouvrage apporte des réponses à ces questions tout en jetant sur le fascisme un regard nouveau et rare chez les historiens français. Réaffirmant avec force le caractère totalitaire du régime, il replace son idéologie dans sa nature révolutionnaire qui le rattache à la pensée anthropologique des Lumières et notamment de Rousseau, à la Révolution française et au socialisme. Si les fascistes cherchèrent à détruire par la violence la modernité libérale de leur temps, ce ne fut pas au nom d'un âge d'or révolu et dans une démarche passéiste, mais bien avec la volonté farouche de construire une société et un homme nouveaux.
L'histoire que l'auteur raconte avec brio des origines à sa fin, apparaît in fine comme celle d'une révolution avortée. -
1939, la France ne peut faire autrement que déclarer la guerre à l'Allemagne nazie. Une France qui n'est pas une république mais une monarchie constitutionnelle depuis que le comte de Chambord a accepté le drapeau tricolore. Cet ouvrage est une uchronie romanesque sur la défaite de 1940 et la Seconde Guerre mondiale dans laquelle l'auteur, s'inspirant des exemples européens de cette époque, imagine le cours qu'aurait pris l'histoire si la France avait été une monarchie, avec à sa tête un roi qui, à la place du général de Gaulle, aurait lancé le fameux appel. Comment se seraient comportés De Gaulle, Pétain ou Laval, si un roi avait été la pierre angulaire d'une France tourmentée par l'Occupation ? Un roman qui montre combien les personnalités se révèlent face aux intrigues lorsqu'elles sont confrontées à l'Histoire.
-
Les hommes du Duce, ou l'histoire collective d'une fidélité trahie.
Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini.
Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'oeuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation.
Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini. -
Il y eut un temps où Paris faisait les papes. C'est parce qu'elle avait vérifié son anti-germanisme que la IIIe république contribua à l'élection de Pacelli, le futur Pie XII, pontife de la Seconde Guerre mondiale. Le Récit secret d'un grand jeu politico-religieux décrypté par l'un des historiens majeurs d'aujourd'hui.
En 1939, Pie XII est élu grâce aux cardinaux français. La presse de l'Hexagone exulte. La France a son pape, un antinazi qui la soutiendra dans la lutte contre l'hydre brune. Depuis, la réputation du souverain pontife de la Seconde Guerre mondiale a été remise en cause et on a oublié qu'il était alors considéré comme le plus humaniste des prélats.
Fondé sur des archives inédites et exhumées en France, en Italie, en Belgique et au Vatican, ce livre démontre que, du rétablissement des relations diplomatiques entre Paris et le Saint-Siège en 1920 à l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, l'Église et sa fille aînée ont fait front commun contre les totalitarismes. L'homme à la manoeuvre de cette alliance n'était autre que le jeune secrétaire d'État et futur pape Pacelli.
Cet ouvrage détonant éclaire d'un nouveau jour le rôle fondamental de Pie XII, militant acharné de l'humanisme chrétien.
Une contribution majeure à l'histoire du xxe siècle. -
La france et l'italie dans les balkans (1914-1919) ; le contentieux adriatique
Frédéric Le Moal
- L'Harmattan
- Inter-National
- 1 Octobre 2006
- 9782296014480
Lors de la Première Guerre mondiale, la France tente d'entraîner l'Italie dans le conflit en se servant de ses ambitions balkaniques. En 1915, le Traité de Londres inscrit dans le marbre les buts de guerre italiens. Mais le développement du conflit modifie les conditions politiques et stratégiques. L'idée de la création d'un Etat s'étendant des régions slovènes jusqu'à l'Albanie et absorbant le Monténégro offre aux Français la perspective d'un nouvel allié dans les Balkans, mais inquiète les Italiens. Les divergences des deux nations face à l'idée Yougoslave ne contribue guère à l'apaisement lors des négociations de paix de 1919.
-
Les divisions du Pape ; le Vatican face aux dictatures 1917-1989
Frédéric Le moal
- Perrin
- 1 Septembre 2016
- 9782262066208
Le Vatican face aux trois grands totalitarismes du XXe siècle.
" Le pape, combien de divisions ? " Cette repartie ironique de Staline à Pierre Laval, qui lui demandait un geste envers le Vatican, témoigne du sentiment de supériorité que le maître de l'URSS éprouvait à l'encontre de la papauté et qu'il partageait avec Hitler et Mussolini. En effet, de quelles troupes les papes disposent-ils pour combattre les Etats totalitaires et leur volonté de contrôle absolu des sociétés et des individus ?
En réalité, le Vatican eut d'autres moyens pour survivre aux sanguinaires ambitions du fascisme, du nazisme et du communisme. Face aux dictateurs du XXe siècle, les papes ont emprunté des chemins parfois sinueux, alterné condamnations et discussions, signé des accords avec des régimes dont ils pourfendaient l'idéologie non seulement pour préserver l'Eglise et ses fidèles, mais aussi au nom d'une certaine conception de l'homme.
C'est l'histoire de cette étrange mais réelle confrontation que raconte ce livre. S'appuyant sur les avancées historiographiques les plus récentes, l'auteur couvre pour la première fois toute la période des totalitarismes de 1917 à 1989, décrypte les évolutions de la diplomatie vaticane et apporte une réponse claire, précise et documentée à la méprisante question de Staline. -
La Serbie du martyre à la victoire (1914-1918)
Frédéric Le Moal
- Soteca
- 21 Novembre 2008
- 9782916385181
La première guerre mondiale constitue pour la serbie une période cruciale de son histoire.
Menacée d'anéantissement par son ennemi austro-hongrois, elle parvient à résister jusqu'en 1915, date à laquelle les offensives simultanées des empires centraux balayent ses armées. le pays est rayé de la carte. défaite militaire, certes mais victoire politique : les serbes ne signent pas de paix séparée et acquièrent un prestige considérable, savamment entretenu par la propagande alliée. la défaite entraîne l'occupation du pays oú des exactions terribles sont commises par l'occupant, alors que les mouvements de résistance et de collaboration se mettent en place.
Pendant ce temps, l'armée serbe en exil repart au combat, depuis le front de macédoine, tandis que les grandes figures politiques et militaires du pays (pasic, le régent alexandre, le mystérieux apis) manoeuvrent pour imposer leur pouvoir. le maintien dans la guerre permet à la serbie de participer aux offensives de septembre 1918 et à la victoire alliée. de fait, elle se retrouve en position de force face aux italiens, et face au mouvement yougoslave qui n'a cessé de prendre de l'ampleur pendant tout le conflit et qu'elle finit par récupérer à son profit.
La géopolitique des balkans en sort bouleversée, et ce jusqu'en 1990. l'histoire de la serbie en guerre est ainsi celle d'une résurrection.
-
Le front yougoslave (1939-1945) ; de la guerre de l'Axe à la Guerre Froide
Frédéric Le Moal
- Soteca
- 30 Mars 2012
- 9782916385532
Envahie et écrasée par les forces de l'Axe en avril 1941, la Yougoslavie est dès lors confrontée à des situations complexes comme le dépeçage du pays en plusieurs États, le double génocide dont sont victimes Serbes et Juifs, la guerre que se livrent les royalistes de Mihailovic et les communistes de Tito, la collaboration entre les résistants (les Tchetniks) et les occupants (les Italiens).
Axe essentiel pour la guerre en Méditerranée et en Afrique du Nord, la Yougoslavie est solidement tenue par la Wehrmacht et l'armée italienne, deux rivaux qui s'opposent pour l'hégémonie dans les Balkans. La Yougoslavie, que la géographie et l'histoire ont placée aux bords de la Méditerranée et de ses routes, revêt un intérêt pour les Alliés. Elle jouera, en effet, un rôle non négligeable dans le processus d'éclatement de la Guerre froide, Churchill choisissant de soutenir Tito qui, en 1945, est à l'origine de la crise de Trieste, une des premières du conflit Est-Ouest.
-
Juin 1940 ; la guerre des Alpes ; enjeux et stratégies
Frédéric Le Moal, Max Schiavon
- Economica
- Campagnes Et Strategies
- 24 Mai 2010
- 9782717858464
Grâce à cette étude rigoureuse, qui s'appuie sur la consultation de milliers de pièces d'archives et de témoignages jusque là inédits, Frédéric Le Moal et Max Schiavon présentent pour la première fois une vision d'ensemble des rapports franco-italiens, de la préparation des deux armées et des combats qui se sont déroulés dans les Alpes. Ils expliquent en particulier comment les tensions accumulées depuis plusieurs années, auxquelles s'ajoutent les circonstances bien particulières du printemps 1940, ont conduit Mussolini à déclarer la guerre à la France, et pourquoi l'armée italienne n'est pas parvenue à enfoncer le front français, pourtant bien dégarni. Il s'agit donc à la fois d'une synthèse de ce qui s'est passé dans le Sud-Est en 1939-1940, mais aussi d'une étude fouillée et précise des décisions prises par les responsables politiques et militaires au plus haut niveau, avant et à l'issue de cette guerre. Point de départ de la chute de Mussolini, l'étude de ce conflit est indispensable si l'on veut parfaitement comprendre la suite des évènements de la Seconde Guerre mondiale.
-
Le "dernier" roi d'Italie.
Victor-Emmanuel III, s'il a régné sur l'Italie de 1900 à 1946, n'a rien fait pour conquérir la célébrité. Souffrant d'une apparence physique particulièrement disgracieuse, taciturne et secret, détestant l'apparat monarchique, il a été un souverain invisible, retranché dans ses résidences privées et sa vie familiale.
Pourtant, commencé après l'assassinat de son père Humbert Ier, son règne traverse toutes les convulsions de la première moitié du XX e siècle, les luttes idéologiques, les deux guerres mondiales et le fascisme. Surtout, Victor-Emmanuel III prend trois décisions qui auront des conséquences majeures pour l'histoire de l'Europe : il entraîne son pays dans la Grande Guerre en 1915, nomme Mussolini au poste de Premier ministre en 1922 et le disgracie en 1943 par un coup de majesté qui ne suffira pas à sauver sa couronne. Avec le Duce, il entretiendra des relations complexes, faites de complicité, de fascination mutuelle et de moments de forte tension. Contraint à l'exil en 1946, il meurt l'année suivante à Alexandrie.
Cette biographie apaisée d'un personnage controversé en Italie est la première écrite en langue française, à partir d'archives dont certaines inédites. Elle permet enfin de comprendre un des souverains les plus énigmatiques du XX e siècle.
-
Apprendre à mieux mémoriser ; du labo à la classe ; cycle 4
Frédéric Guilleray, Maliki Bellaribi le moal
- Nathan
- 18 Juin 2020
- 9782091247755
Apprendre à mieux mémoriser,
un guide complet pour comprendre les
mécanismes de mémorisation et mettre en oeuvre en classe une
méthode multiniveaux et multidisciplines pour mieux mémoriser.
Cette démarche originale testée par 150 enseignants de cycle 3 et collège sur Lea.fr est présentée comme un parcours de formation organisé en
4 parties :
-
Connaître sa mémoire pour mieux apprendre : les enjeux de la mémorisation dans l'apprentissage, les systèmes de mémoire, le cheminement de l'information.
-
4 règles fondamentales de la mémorisation : savoir pour comprendre, comprendre pour mémoriser, mémorisation par questionnement, consolidation et réactivation.
-
Attention et mémoire de travail pour la réflexion : charge cognitive, les procédures...
-
Conditions psychologiques pour mieux mémoriser : motivation, sommeil, métacognition.
Les +
- Une méthode éprouvée sur le terrain, testée par 150 professeurs de primaire et collège sur Lea.fr.
- Une démarche originale se présentant comme un parcours de formation : tests de positionnement, problématiques d'apprentissage, idées clés, pistes pédagogiques.
- Un test de réactivation.
Deux auteurs " experts " :
Jean-Luc Berthier est proviseur honoraire, responsable honoraire de la formation des Personnels de direction à l'IH2EF (Ecole supérieure des cadres de l'Éducation nationale), fondateur animateur de l'organisation " Apprendre et Former avec les sciences cognitives " (" cogni'classes ").
Frédéric Guilleray est professeur agrégé de SVT, formateur académique Éducation et Sciences cognitives, chargé de mission innovation à la CARDIE de Versailles et trésorier de de l'organisation " Apprendre et Former avec les sciences cognitives" (" cogni'classes ").
OFFERT avec cet ouvrage 1 mois d'abonnement à
lea.fr