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Dmitri Glukhovski
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Quand Dmitry Alexeïevitch, traducteur désargenté, insiste auprès de son agence pour obtenir un nouveau contrat, un étrange texte lui échoit. C'est le récit d'une expédition dans les forêts inexplorées du Yucatán au xvie siècle, armée par le prêtre franciscain Diego de Landa. Et les chapitres lui en sont remis au compte-gouttes par un mystérieux commanditaire.
Aussi, quand l'employé de l'agence est sauvagement assassiné et que les périls relatés dans le document s'immiscent dans son quotidien, Dmitry Alexeïevitch prend peur. Dans les ombres du passé, les dieux et les démons mayas se sont-ils acharnés à protéger un savoir interdit ? À moins, bien entendu, que le manuscrit espagnol ne lui ait fait perdre la raison. Alors que le monde autour de lui est ravagé par des ouragans, des séismes et des tsunamis, le temps est compté pour découvrir la vérité.
Savant mélange de suspense ésotérique et de réalisme fantastique, Sumerki est le deuxième roman de Dmitry Glukhovsky.
Prix Utopiales européen 2014.
Traduit du russe par Denis E. Savine.
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Le téléphone mobile fait aujourd'hui partie intégrante de nos vies. Tour à tour doudou, secrétaire ou confident, il sait tout de nos joies, de nos peines, de notre travail, de notre intimité et de nos secrets. Il les conserve jalousement dans sa mémoire morte sous forme de photos, de vidéos, de courriels, de fils de discussions et d'historiques de navigation.
Mon téléphone est moi. Celui qui en prendra possession deviendra moi pour tous les autres. Et quand on se rendra enfin compte de la supercherie, il sera trop tard. Pour tout le monde.
Novembre 2016. Ilya rentre à Moscou après sept années de détention dans la zone - une de ces régions de Sibérie peu peuplées où la Russie installe des camps pénitentiaires -, bien décidé à tourner la page et à reprendre une vie normale.
À peine arrivé, il est confronté à la mort de sa mère, à une fin de non-recevoir de la femme qu'il aimait et à un monde qu'il ne reconnaît plus. La nuit même de son retour, l'esprit embrumé par l'alcool et la rage chevillée au corps, il tue l'officier de la brigade des stups véreux qui, sept ans plus tôt, l'avait piégé par simple mesquinerie. Ce faisant, il récupère son téléphone portable dont il a mémorisé le code de déverrouillage.
Le lendemain, prenant conscience de la portée de son acte, et ne se donnant que quelques jours à vivre, il n'a qu'une idée en tête : rassembler assez d'argent pour offrir une sépulture décente à sa mère. Une seule solution pour repousser l'échéance de sa mort : piocher dans le téléphone volé les bribes de la vie du policier pour faire croire à tous ses contacts qu'il est toujours en vie.
Commence alors pour Ilya une partie d'échecs simultanée : il n'a pas le droit à l'erreur contre chacun de ses « adversaires », en plus de jouer contre la montre.
Commence aussi une plongée dans les tréfonds de l'âme de celui qu'il hait, mais dont il doit assumer l'identité tant bien que mal, et avec qui il finit par se confondre.
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La Sevastopolskaya, une des stations habitées les plus méridionales du métro moscovite, produit une grande part de l'électricité qui alimente celui-ci.
Harcelée par des monstres des tunnels sud, elle ne doit sa survie qu'au courage de ses défenseurs et à l'afflux constant de munitions en provenance de la Hanse. Cependant, la dernière caravane d'approvisionnement n'est jamais revenue de la ligne Circulaire, pas plus que les groupes de reconnaissance envoyés à sa recherche.
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2014. Une guerre nucléaire a ravagé la Terre.
2033. Quelques dizaines de milliers de Moscovites survivent tant bien que mal dans le métro. Ils sont organisés en microsociétés qui habitent une ou plusieurs station de métro, se dotent de diverses formes de gouvernement et de croyances. Les tunnels sont laissés aux parias, aux rats et à tout ce qui rode dans les ténèbres. Artème est l'un de ces survivants.
Une menace plane de l'extérieur, sa portée est connue par quelques-uns, Artème est chargé de transmettre cette information et doit atteindre Polis - une communauté de stations qui préservent les derniers vestiges de la civilisation humaine. Il est le dernier espoir de survie de l'humanité. Commence alors une quête homérique, une odyssée dans le métro moscovite, où il va croiser tour à tour trafiquants, mystiques, néonazis et leur quatrième Reich, la première brigade " interstationnale ", des religieux, des sectaires. Il baignera dans les légendes urbaines du métropolitain.
Métro 2033 est un roman d'anticipation sombre et baroque qui se déroule dans un monde post-apocalyptique. C'est aussi un livre initiatique dans lequel un personnage découvre le monde qui l'entoure tant visible qu'invisible. C'est encore un roman résolument inscrit dans cette science-fiction qui, sous couvert d'un monde futuriste, nous fait réfléchir sur la société où nous vivons. Métro 2033 est enfin un roman dense, mené à un rythme soutenu par un auteur qui maîtrise parfaitement son univers, l'action, l'intrigue et ses personnages.